vendredi 13 décembre 2013

DECLARATION USAP-CGT SUR POINT HÔTEL DIEU LORS DU CONSEIL DE SURVEILLANCE DU 12 12 2013

DÉCLARATION  USAP CGT

Conseil de surveillance de l’APHP du 12 décembre 2013

Le point 9 de ce conseil concerne l’état d’avancement du projet Hôtel Dieu.

Sur ce point l’USAP CGT rappelle son opposition au sort fait à cet hôpital, littéralement sacrifié et vidé de son activité de soins au service de la population, avec un assèchement et détournement de ses moyens pour justifier sa destruction. L’objectif indirect est aussi à terme, de réaliser ce qui n’est rien d’autre qu’une opération immobilière et la réalisation d’économies au détriment de nos missions de soins pour la population.
  
Quand on examine les indicateurs et les marges budgétaires présentés à l’ordre du jour, les contraintes financières imposées années après années par les gouvernements successifs, l’ARS et le ministère à l’encontre de l’institution, on constate une logique qui implique la réduction constante de la voilure APHP et de ses effectifs dont fait partie Hôtel Dieu ,le projet Beaujon, Bichat, Lariboisière, mais aussi  A. Chenevier  etc.

Le projet de centre de santé publique ne s’oppose pas au maintien de l’hôpital. Mais qui peut croire que la priorité des priorités dans l’intérêt de la population soit le seul centre de santé publique en lieu et place d’une offre de soins de proximité au cœur de Paris pour 9 arrondissements, 800.000 usagers ,100.000 touristes, avec ses 46.000 passages d’urgences médicales, 45.000 urgences médico judiciaires, 30.000 urgences Ophtalmiques par an etc. 

Ce n’est surement pas ce plan qui va améliorer l’offre de soins en secteur 1 sur Paris, bien au contraire. Les représentants des médecins des centres de santé ont été très sévères avec celui  « d’hôpital debout » qu’ils dénoncent par le mot « consultodrome »

D’ailleurs le projet que propose Anne Hidalgo pour Paris (pour la citer) c’est l’ouverture de centre de santé, au cœur des quartiers mais pas en lieu et place des hôpitaux.

Ce qu’elle priorise c’est la réponse aux besoins d’hospitalisation autour de ces patients qui viendront dans les centres de santé, pour avoir des lits les accueillant dans de bonnes conditions dans des hôpitaux de proximité.

Et c’est justement ce que revendique l’USAP CGT pour le maintien des services et des lits restants sur Hôtel Dieu ainsi qu’un véritable service d’accueil d’urgences avec les moyens nécessaires.

En matière d’hospitalisation dans le CRPP présenté aujourd’hui, l’activité hospitalière de 2013, pointe pour septembre  + 9810 passages pour les urgences alors qu’il est observé parallèlement une baisse d’activité des urgences adultes  (2103 séjours de moins !)  ce qui doit signifier que l’APHP continue de transférer ses patients hors  AP et région, et ne remplit plus ses missions de soins (par diminution de ses lits entre autre.)
Il faut que Hôtel Dieu reste un site d’urgence de plein droit, y remettre les moyens qui y ont été volontairement supprimés , avec ensuite le retour des transports sanitaires détournés pour assécher l’activité .
Par ailleurs les malades qui arrivent couchés ont par logique plus de chance d’être hospitalisés que ceux qui arrivent à pied.

Concernant les urgences, alors que nous sommes dans une période d’activité normale, malgré la charte des lits d’avals et les efforts qui ont été faits dans toute l’institution pour fluidiser les flux, tous les sites sont en surcharge et nous sommes au quotidien sur les grands sites en flux tendus avec des déchoquages dans les couloirs  (HEGP, Lariboisière, Tenon, Bichat, St Antoine, St Louis, PSP etc. ) 10 patients supplémentaires quotidiens suffiraient  à faire exploser la situation !

Dans le cas d’une épidémie de grippe, nous allons être en situation de déclencher à nouveau un plan blanc
Des accidents ont déjà eut lieu à Cochin avec des décès par défaut de l’organisation.

Nous gardons notre devoir de réserve pour le moment, mais dans le cadre de sursaturation et de plan blanc, nous n’hésiterons pas à communiquer sur les responsabilités de ceux qui aujourd’hui encore, sont dans le déni de la situation et persistent sur la défense de leurs intérêts particuliers, très loin de l’intérêt général.

Les transferts des services  (22) violents et accélérés, en moins de deux ans ne sont pas sans conséquences sur l’offre de soins aux patients ainsi que les conditions de travails et de vie des personnels sommés de se soumettre à la mobilité forcée ou de s’en aller.

Un certain nombre d’entre eux n’ont pas de postes : des AS de nuit en 10 H de médecine interne sont « sur le carreau », car dans le transfert précipité il à été prévu une diminution des postes d’AS !!! (Ex : 2 IDE au lieu de 1 AS ,1 IDE)
Nous nous interrogeons sur la réouverture des lits portes quand parallèlement, la direction du GH  laisse partir les personnels encore en place aux urgences et au SMUR, ne titularise pas ou CDI se pas les CDD présents, ou ne les renouvellent que pour 3 mois.

Les promoteurs du démantèlement d’hôtel Dieu, pour aller plus vite, ont négligés les conséquences sur les personnels et augmentés délibérément les risques psychosociaux. Ils ont banalisés ou supprimés l’étape obligatoire  de véritables infos consultations.

L’USAP CGT alerte la direction générale et exige l’arrêt immédiat de la mobilité des personnels au sein des urgences et des services restants.

Un processus de réflexion et des efforts de concertations étant instauré, on ne peut admettre que simultanément la destruction du site et de ses moyens soit poursuivie.  Il est temps de marquer une véritable rupture avec les pratiques antis sociales de l’ancienne direction.

L’USAP CGT avec les personnels reste  mobilisée et mettra tout en œuvre  pour le maintien de l’accès aux soins pour tous à l’hôpital Hôtel Dieu, et l’APHP.

L’USAP CGT


Le jeudi 12 décembre 2013

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