vendredi 13 décembre 2013

DECLARATION USAP-CGT SUR EPRD 2014 LORS DU CONSEIL DE SURVEILLANCE DU 12 12 2013

DECLARATION  USAP CGT

Conseil de surveillance de l’APHP du 12 décembre 2013

Les informations budgétaires ont été présentées en point 4 de ce conseil
Les premiers éléments de cadrage pour la préparation de l’EPRD  2014 confirment la poursuite des efforts dit d’efficience dans un cadrage budgétaire encore et toujours  plus défavorable à l’APHP.
Dans le cadre des orientations du PLFSS 2014 et de l’ONDAM hospitalier Il est  annoncé entre autre :
  • que l’ONDAM  prévisionnel ne serait pas dépassé
  • Une sous exécution globale de ONDAM de – 577M€ (économies exigé du gouvernement pour les hôpitaux publics)
  • L’ONDAM hospitalier devrait être sous exécuté de -50M€
  • ONDAM fixé à  2, 4 % (il faudrait un taux d’évolution de + 3,4 %)  pour maintenir l’existant)
  • Un taux de croissance de l’ONDAM  hospitalier de 2,3 % (historiquement bas depuis 1998)
  • Un fond d’intervention régional (FIR) de + 2,4%
  • L’annonce d’une dégressivité tarifaire pour réguler la T2A
  • Un MIGAC attendu de 112 M€ (dégelé que partiellement en 2013)
  • Un taux d’endettement à 31% pour 2013
LES OBJECTIFS :
Un retour à l’équilibre en 2015, et 2016, la progression de la marge brute (379 M€) et de la capacité d’autofinancement  (272 M€) pour les investissements à venir, le recours à l’emprunt, une efficience ou plan d’économie demandée de 125 M€, dont 5M€ sur les services généraux (qui succède au 130M€ déjà exigé en 2013 !). Des reprises de crédits à 95% sur les hôpitaux : ex : 15M€ sur les hôpitaux de l’est parisiens, 13M€ pour Bicêtre, Paul Brousse, 8,7 M€ sur le GH Henri Mondor

Ces cadrages posent la question de l’avenir de l’APHP, et des perspectives à court, moyen et long termes : comment l’APHP compte mener cette politique, quelle répercussion sur les GH, hôpitaux, secteurs ? L’APHP n’est pas un CHU comme les autres et répond à d’autres besoins et réalités que les CHU régionaux

QUELLES REPERCUSSIONS SUR NOS MISSIONS DE SERVICES PUBLICS HOSPITALIERS ?

De telles contraintes nous imposent la poursuite de la logique des économies sur le dos des personnels, principalement  non médicaux, la baisse de la masse salariale et sa précarisation (des économies des dépenses sur le personnel non médical ont été réalisé en 2013  à hauteur de – 41M€) la dégradation des conditions de travail, mais aussi la remise en cause des projets dit de modernisations et d’humanisations (certains comme le bâtiment des réanimations R2B2 attendus depuis 20 ans sur Henri Mondor !) la poursuite des fermetures , fusions des hôpitaux , la privatisation rampante ( GCS , PPP , etc. ) la poursuite de la  vente des bijoux de famille ( cessions du patrimoine )
Le gouvernement via l’ARS, maintient l’étranglement budgétaire quelque soient les efforts de retour à l’équilibre réalisés, et recherche l’atrophie de l’APHP, tout en favorisant financièrement les structures de la santé lucrative privée.
La réduction de l’offre de soins à l’APHP entraîne une dégradation de la qualité de la prise en charge,  des soins et de l’accès aux soins. Elle est conséquente de la fermeture de lits et d’hôpitaux, et implique de plus en plus de transferts des patients ou de refus d’accès aux soins pour les plus précaires par sélection à l’entrée de l’hôpital  (baisse de l’AME, développement  excessif de l’ambulatoire etc.)

Aujourd’hui déjà l’APHP est dans l’incapacité de dynamiser les équipes qui fuient de plus en plus l’institution, et la politique sociale (logement, crèches, formation, etc.) est revue à la baisse. La hausse de l’activité exigée dans ces conditions sans dégâts collatéraux  et insécurité n’est plus possible.
Non il n’est pas possible de faire mieux avec toujours moins et d’oser appeler cela des « défis » !  Quand on met les équipes en tensions, statistiquement le risque de désorganisation et d’accidents est majeur.


L’USAP CGT réclame une mise à plat de la situation par la Direction Générale, la rupture avec les logiques de restructurations incessantes, de suppressions d’emplois, de mesures d’économies qui se succèdent sans relâche depuis plus de 10 ans, et l’interpellation par le conseil de  nos tutelles, du ministère  sur l’avenir de notre institution.

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